18.6.17

Terminus


Unknown photographer

13.6.17

Love is a War



“In war as in love, you can win or lose at any moment.”

Rey Villalobos   

12.6.17

Sans passion

 Vivre une vie cultivée et sans passion, au souffle capricieux des idées, en lisant, en rêvant, en songeant à écrire, une vie suffisamment lente pour être toujours au bord de l’ennui, suffisamment réfléchie pour n’y tomber jamais. Vivre cette vie loin des émotions et des pensées, avec seulement l’idée des émotions, et l’émotion des idées. Stagner au soleil en se teignant d’or, comme un lac obscur bordé de fleurs. Avoir, dans l’ombre, cette noblesse de l’individualisme qui consiste à ne rien réclamer, jamais, de la vie. Être, dans le tournoiement des mondes, comme une poussière de fleurs, qu’un vent inconnu soulève dans le jour finissant, et que la torpeur du crépuscule laisse retomber au hasard, indistincte au milieu de formes plus vastes. Être cela de connaissance sûre, sans gaieté ni tristesse, mais reconnaissant au soleil de son éclat, et aux étoiles de leur éloignement. En dehors de cela, ne rien être, ne rien avoir, ne rien vouloir… Musique de mendiant affamé, chanson d’aveugle, objet par un voyageur inconnu, traces dans le désert de quelque chameau avançant, sans charge et sans but…

Fernando Pessoa, Le livre de l’intranquillité  

Barbarie

11.6.17

Chanson du dimanche

Inutile de choisir un autre chemin,
de décider entre cette parole blessée et un bâillement
de franchir la porte par où te perdre
ou de ne faire que passer comme n’importe quel oubli.
Inutile d’arroser des racines
qu’elles soient chimères, arbres ou cicatrices,
de changer de rôle et de scène,
d’être corde, arc, pute ou ombre,
de nommer et ne pas nommer, se décider pour les étoiles.
Inutile de se dépêcher et de pressentir
car il n’y a pas assez de temps pour voir
ou s’attarder une vie entière
à connaître dans le miroir ton visage.
Les iris, le ciment, ce bleu obscur des yeux,
les nuages qui passent, l’odeur d’un corps,
la chaise qui reçoit la lumière oblique du soir,
l’air que tu bois, tout rire, tout dimanche
tout te mène indifférent et fatal vers ta mort.

María Mercedes Carranza   

10.6.17

9.6.17

Fatigue

 Désœuvré, ne sachant pas trop à quoi perdre mon temps, je me suis mis à relire des billets rédigés de mes deux mains — clavier oblige — en une période relativement lointaine. J'ai ainsi relu « Une goutte d'eau », un texte qui date de mars 2009, où il est noté : « Je crois que j'écris pour voir les heures se matérialiser. » Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Aussi, j'en suis à me demander pourquoi essayer de maintenir Mauvaises Herbes à flots étant donné que je n'en ressens plus l'utilité, car je n'éprouve plus l'envie d'entrevoir, de façon scripturale, passer le temps.

5.6.17

La plage



Sous le carrelage... La plage.

Let Me Go


Reboot

 Profession : redémarreur désabusé et nonchalant de PC.

3.6.17

Whatchamacallit

Why?

 Why was I holding on to something that would never be mine? But isn't that what people do?
Bret Easton Ellis, Lunar Park   

1.6.17

Blogging



 — Quand tu en auras assez de blablater sur les Mauvaises Herbes, on reprendra un p'tit dej, n'est-ce pas ?